La communauté scientifique internationale discute des avancées et des perspectives de l’altimétrie o
C’est sous le thème « Altimétrie : nouvelle ère, nouveaux défis » que débute aujourd’hui à La Rochelle (France) la réunion 2016 de l’Équipe scientifique internationale sur la topographie de la surface des océans (OSTST).
05 November 2024
31 October 2016
Organisée conjointement par EUMETSAT et le CNES, la conférence dressera un bilan de la mise en œuvre d’une feuille de route établie en 2008, et discutera de l’évaluation des premières données issues des missions Jason-3 et Sentinelle-3A lancées en janvier et février 2016 ainsi que de la préparation des missions à venir, notamment Jason-CS/Sentinelle-6 et SWOT, dont les lancements sont prévus vers 2020.
Le potentiel des nouvelles techniques de mesures d’altimétrie comme l’altimétrie en bande Ka exploitée par la mission franco-indienne SARAL, le mode SAR des altimètres de Sentinelle-3 et Jason-CS/Sentinelle-6, ainsi que l’altimétrie à fauchée large prévue par la mission SWOT de la NASA et du CNES sera un sujet central, tout comme les contributions possibles de ces nouvelles techniques aux futurs systèmes d’observations qui serviront le développement de l’océanographie opérationnelle, la surveillance du climat, des glaces de mer et du niveau de la mer, des prévisions saisonnières et de la recherche sur les océans et le système Terre.
Anny Cazenave, membre de l’Académie des Sciences de l’Institut de France, a déclaré : « Les agences spatiales et les utilisateurs opérationnels et scientifiques s’étaient réunis en 2008 sous l’égide du Comité sur les satellites d’observation de la Terre et avaient recommandé le déploiement d’une constellation de satellites altimétriques qui réponde aux exigences opérationnelles et scientifiques. Huit ans après, presque tous ces objectifs ont été atteints. Aujourd’hui, la constellation en orbite, combinée avec d’autres systèmes d’observations depuis l’espace et in situ, fournit les informations nécessaires pour l’océanographie opérationnelle et la surveillance de la circulation océanique à méso-échelle, l’océan Arctique, le niveau de la mer, le climat, etc. De nouveaux défis émergent, notamment la surveillance des processus océaniques de petite échelle ou du niveau de la mer dans les zones côtières, la mesure de la hauteur de la surface de la mer sous les glaces de mer dans les régions polaires ou l’évaluation de la qualité des séries climatologiques sur le niveau de la mer produites par les services climatologiques. Les missions récemment lancées et prévues, qui embarquent de nouvelles technologies, contribueront à ces enjeux majeurs. »
Alain Ratier, Directeur général d’EUMETSAT, a ajouté : « Développée à partir de l’héritage de missions pionnières américaines et européennes telles que Seasat, Topex/Poséidon et ERS, l’altimétrie océanique a désormais atteint la maturité opérationnelle, grâce à l’engagement d’agences opérationnelles telles qu’EUMETSAT et la NOAA et au programme Copernicus de l’UE. Mais il n’est jamais trop tôt pour penser aux systèmes du futur, cette réunion de l’OSTST constitue une excellente opportunité. »